Lorsque vous incombent l’honneur et la responsabilité de transmettre le fil d’une histoire, il ne fait aucun doute que la complexité de l’exercice demande à la fois de l’audace et de l’humilité.
Depuis 1971, l’Office Municipal des Sports de la ville d’Annemasse vit sa vie impétueuse au service du sport annemassien.
En 1971, Albert PERTIN, dont je me suis beaucoup inspiré, gère la politique sportive de notre cité, au titre d’élu. Sa vision éclairée, sa grande volonté, son goût d’entreprendre l’amènent tout naturellement à prendre des initiatives et c’est ainsi qu’il favorise la création du Comité des Sports de la ville d’Annemasse qui deviendra, en 1979, l’Office Municipal des Sports (OMS).
Le 9.07.1971, une assemblée générale constitutive désigne son premier bureau. Il est composé d’un Président : Paul VIVET, de 2 vice-Présidents : Georges COLONGO et Jean TASSAN, d’un secrétaire : Georges PERRIOT, d’un trésorier, Maurice JORDAN, de 2 conseillers techniques : André DUNOYER et Alain RUFFIE et de 4 membres : André FORCEY, Joseph JACQUEMARD, Paul MARIE et Roland MOUCHET.
A cette époque et il raconte : « des querelles de suprématies sportives animaient le landernau Annemassien. Un jour, l’USA accusait le RCA de lui faire de l’ombre, le VCA, par ses brillants résultats arbitrait le débat, tant et si bien que l’ambiance sportive n’était pas toujours au beau fixe ; d’où la nécessité de fédérer tout ce beau monde ».
Des contacts furent pris, de bonnes volontés trouvées, quelques réunions de travail qui aboutirent à la constitution d’un premier comité, et à l’élection d’un premier Président Monsieur Paul VIVET. Sa disparition hélas prématurée ne lui permettra pas d’asseoir les grands axes de sa politique sportive.
Jean TASSAN lui succède en 1973. Talentueux footballeur à l’époque de sa jeunesse, il anime depuis la Boule Annemassienne, discipline où il excelle, mais il a aussi le don de savoir s’entourer, et c’est ainsi qu’il confie à Marcel JOVARD, le secrétariat de son OMS, et qu’il lui adjoint des dirigeants de grandes valeurs tels :
André FORCEY, Roland MOUCHET, Alain RUFFIE, auxquels s’ajouteront, en 1977, Walter LUTHI, en 1980, votre serviteur, puis au fil du temps d’autres compétences que je ne peux pas toutes énumérer.
En 1983, Jean TASSAN, qui vient d’être élu au poste d’adjoint dans la nouvelle équipe municipale, passe la main à Marcel JOVARD, qui à n’en pas douter, va laisser une trace durable dans l’histoire de l’OMS. Marcel était un homme à la fois inflexible, ferme et fraternel, et il n’hésitait pas à fustiger tel ou tel quand le besoin s’en faisait sentir. Il crayonnait toujours et, de ce fait, il avait une connaissance totale des dossiers.
En 1994, il se retire, laissant la place à Walter LUTHI. Pendant 10 ans, Monsieur Basket va imposer son style, beaucoup déléguer, mais surtout redonner à cet organisme de l’ouverture, de la convivialité, et plus prosaïquement vivre main dans la main avec l’ensemble du mouvement sportif. Dirigeant multicartes, élu (FFBB, CDOS, 1er adjoint à Monnetier-Mornex), il cède sa place en mars 2004 à Marc DEMARS, tout en continuant d’apporter à ses cadets son expérience, ses compétences, ses services.
Marc DEMARS, peu de bruit mais se fait une idée élevée et exigeante de sa nouvelle responsabilité. Homme secret, il élabore patiemment ses dossiers.
Michel FREDON, qui préside aujourd’hui, n’a pas été formé par l’école OMS, et c’est sans doute un atout non négligeable, pour lui-même d’abord, mais également pour les anciens. Elu en mars 2010, il découvre petit à petit la richesse, la multiplicité des diverses disciplines sportives, les vicissitudes inhérentes à sa fonction, et le voilà à son tour d’écrire le 6ème chapitre présidentiel.
Bientôt 50 ans se sont écoulés, 6 présidents se sont succédés, et le sport annemassien continue de surfer sur une dynamique positive.
Non, l’OMS n’est pas une association de vieux retraités du sport, mais une entité qui joue un rôle important, voire ingrat quelquefois dans l’échiquier sportif de la ville d’Annemasse.
Les critères, les calculs des subventions attribuées aux clubs sportifs ne sont pas une mince affaire, de même que le planning des gymnases ; l’organisation des soirées des récompenses ne s’improvise nullement, pas plus que le contenu de travail qui alimente quotidiennement les 6 commissions.
Deux fêtes des sports (avec 1200 spectateurs à chaque fois), l’organisation du 20ème, 30ème, 40ème et bientôt 50ème anniversaire de sa création et bien d’autres choses prouvent de la meilleure des manières que si l’OMS d’Annemasse n’avait pas existé… il aurait fallu l’inventer !
C’est chose faite depuis bientôt 50 ans, pour la plus grande satisfaction des sportifs et des élus.
Bernard COUTY