Hommage rendu par son ami Bernard COUTY lors de l’AG du 18.09.2020
Tombé dans l’obscurité d’une retraite aujourd’hui parfaitement maîtrisée me voilà, Mesdames et Messieurs, chers Amis, revenir l’espace d’un instant à la lumière, et ce, à la demande de mes collègues de L’OMS, qui m’ont chargé de concocter ce petit mot à l’occasion du départ de Michou.
IL y a les mots que l’on dit et qui s’envolent aussitôt. Ceux là ne prêtent à rien et surtout pas à conséquence. Mais, lorsque ces insignifiants apparaissent, ne serait-ce que sur un écrit, un P.V d’assemblée générale nul ne peut alors en contester la véracité.
Il n’aura donc pris personne au dépourvu, pas plus les membres du comité directeur de L’OMS, que les représentants de la municipalité, puisque tous savaient que le bon Michel ne solliciterait pas un nouveau mandat.
En cet instant, nous avons certainement mille raisons de commenter ce départ, de le regretter même, mais de quel droit pourrions nous nous y opposer ? Cette décision lui appartient !… et, le connaissant, je sais plus que quiconque qu’il l’a parfaitement mûrie, planifiée, et qu’il en a dessiné les moindres contours.
Sur un plan strictement personnel, je dois vous avouer que ma proximité avec Michel ne date pas de notre prime enfance, mais le fruit d’un engagement associatif et sportif, le résultat d’une rencontre, d’un cheminement de route au service du sport annemassien, et, qui en une quinzaine d’années c’est transformé en une complicité vivifiante.
Dès notre première rencontre, j’ai été marqué par sa simplicité, sa bienveillance, son esprit communicatif, son caractère pétulant, et son humour il est vrai quelquefois fracassant. Oui, c’est un cocktail magique que de posséder autant de vertus positives, une aubaine que de partager de temps à autre des choses avec un ami qui, dans ses échanges quotidiens t’apporte à la fois du cœur et de la gaîté.
Après avoir évoqué succinctement mes relations avec le désormais ex Boss de L’OMS, je me dois au nom de mes collègues de vous parler de son engagement, de son investissement au sein de cet organisme para-municipal.
En 2007, présenté par le Tennis Club du Salève il est brillamment élu. Il prend ses marques et devient en quelques mois un dirigeant responsable fortement engagé.
2010, coup de théâtre ! Marc Demars qui accomplit pourtant un remarquable travail est victime en interne de son management l’obligeant même à présenter sa démission. Aussitôt se pose la question : « Qui pour lui succéder ? » Quelques discussions, quelques échanges, et finalement fumée blanche sur la Maison des Sports.
L’heureux élu s’appelle Michel Fredon. Une petite crainte cependant : aux yeux des sportifs Annemassiens le McEnroe du Tennis local est peu connu. Il a bien quelque peu traîné ses guêtres du côté du Club Alpin, d’un Dojo, du Tennis bien évidemment, mais il semble avoir peu d’expérience avec les disciplines majeures. Il va cependant s’employer et se servir de ses armes fatales qui sont, et je le répète, l’enthousiasme communicatif, la convivialité, son sens de l’écoute. Au fil des mois, il nous surprend par une présence quasi journalière à son bureau de la rue Barbusse, aux diverses assemblées générales, aux nombreuses remises de prix. Je puis vous assurer, expérience aidant, que tout cela demande une immense énergie. Il est vrai que l’homme est insatiable, et qu’une carte de visite basique ne lui suffit plus ! Il se transforme un jour en Père Noël, un jour en distributeur d’un journal communal, en pêcheur, en chasseur, en commandant de bord, ou en Pacha, selon ses hôtes, puisque heureux propriétaire d’une flottille en Méditerranée et sur le Léman, et puis cerise sur le gâteau, il vient d’être approché pour diriger une nouvelle entreprise dans un coin de paradis du bas chablais, ‘’Les Cagettes à roulettes’’. L’info demande cependant à être vérifiée !… ce qui n’est plus à vérifié en revanche c’est sa brillante réélection au sein de la municipalité de Nernier. Certes, il aurait mérité une responsabilité plus conforme à ses aptitudes, mais victime des aléas de la politique ou la parole donnée est souvent un sport de combat. Il officiera du moins pour le moment comme conseiller délégué. Une fonction qui confirme en tout état de cause qu’un dirigeant associatif, compétent et engagé reste toujours une valeur sure, et ce, en toutes circonstances.
À la lumière de ce patchworks de qualités dont se pare notre homme et dont la sensibilité n’est plus à démontrer, j’imagine aisément en cet instant que dans son subconscient il doit se dire : « Ho tout cela est d’un goût » ou encore : « Nanar ta parole ce soir n’est pas impeccable ! » Libre à lui de penser ce qu’il veut, mais libre à nous aussi de le remercier pour l’ensemble de son œuvre, son dévouement au service de L’OMS et du sport Annemassien toutes disciplines confondues.
Dans le cas présent, je ne vous propose pas simplement que de l’applaudir, mais de vous lever, et de lui faire, Mesdames et Messieurs, et Chers Amis, l’ovation qu’il mérite.